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Le statut d'artiste
Emission de 2008.
Le statut des artistes belges a-t-il évolué ces dernières années ?
C'est la question que posent les archives diffusées cette semaine dans Zoom Arrière : des extraits d'émissions de la fin des années 70, mais également d'autres images plus récentes, qui témoignent des difficultés rencontrées par nos artistes pour être reconnus, pouvoir vivre de leur talent, pouvoir vivre tout court.
Extraits de : XXème siècle, Christian Druitte a choisi, pour ouvrir le dossier de la condition des artistes en Belgique, d'inviter des témoins plutôt que des spécialistes.
C'est ainsi que nous verrons en studio des artistes et des comédiens belges -Salvatore Adamo, André Bialek et Jacques Canetti, producteur de disques, pour le métier de chanteur, Jean Nergal, René Haxnaux, Anne Marev, Eve Bonfanti et Alexandre Von Sivers pour le monde du théâtre- qui témoigneront des réalités de leurs métiers.
Chacun des chapitres de ce dossier sera amené par une séquence en forme de sketches et des témoignages d'artistes belges : Suzy Falk, Raoul Demanez, Vanderie, Claudine Charles, Altenloh, Fernand Abel et Rene Haxnaux.
Qu'est-ce qu'un comédien ? L'artiste est-il un être d'exception ? L'histoire des comédiens, la formation professionnelle, l'engagement des comédiens, le chômage, la vieillesse, le comédien et l'administration.
Extrait de Oeuvres en chantier : Pascale Fonteneau écrit des romans policiers pour la prestigieuse Série noire (Gallimard). Il y a quelques années, alors qu'elle était au chômage, son éditeur décide de publier un de ses romans et lui verse ses droits d'auteur (somme modeste, car madame Fonteneau n'est pas un écrivain « médiatique » et ses romans ne sont pas des best-sellers). L'ONEM se retourne alors contre elle, lui reprochant non pas la perception de droits d'auteur mais d'avoir écrit pendant une période de chômage sans « biffer de sa carte de contrôle les jours d'écriture ». Cette affaire, signale également l'absence totale de statut social et fiscal des artistes dans notre pays.
Portrait qui dévoile les multiples facettes de Pascale Fonteneau : le plaisir de vivre plusieurs vies, le goût prononcé pour l'envers du décor, l'intérêt pour le politique, la nécessité d'une immersion dans les réalités quotidiennes, l'affection pour le monde noir... Elle s'exprime également sur les faits qui lui sont reprochés. Outre la logique de l'argumentation, MICRO POLAR a également voulu donner l'impression qu'en regard du vécu quotidien d'un créateur, les reproches d'une administration comme l'ONEM apparaissent complètement déplacés, inadéquats et absurdes. Mentionnons en passant que, si Pascale FONTENEAU a aujourd'hui retrouvé du travail, c'est précisément parce qu'elle a écrit et s'est fait éditer, ce qui dans le domaine socio-culturel est plus efficace pour retrouver du travail que d'arpenter les couloirs de l'ONEM 40 heures par semaine...