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Ecole et l'égalité des chances
Emission de 2008. Premier document : "Saint-Josse-ten-Noode... Rue Potagère" un reportage de Pierre MATHIAS de 1991 C'est dans l'école communale n°7 que l'équipe de "C'est à Voir" a posé ses caméras. Il faut savoir que Saint-Josse est la plus petite commune bruxelloise(113 hectares), mais aussi celle à la plus forte densité d'habitants : 18.000 habitants au km2 sur lesquels 11.000 sont des immigrés turcs ou marocains. Et 40% de cette population ont moins de 15 ans. D'où le problème aigu que constitue la scolarité. 95% des élèves inscrits dans les écoles de la commune sont des étrangers issus de milieux défavorisés sur les plans pécuniaire et culturel (les parents sont souvent analphabètes et plus traditionnalistes que dans leur propre pays). Les mères, travaillant souvent dans des entreprises de nettoyage ne sont pas présentes pour accueillir leurs enfants au sortir des cours et le suivi des études n'est pas assuré. Ayant été décrétée Z.E.P. (Zone à Enseignement Prioritaire), Saint- Josse bénéficie actuellement de crédits supplémentaires pour recruter des auxiliaires d'origine maghrébine qui serviraient d'intermédiaires entre les professeurs, les élèves et les parents. Car les échecs scolaires sont importants (40 à 50 %). Le Ministre Cudell, bourgmestre de St.-Josse, a lancé un nouveau projet qui pourrait remédier à la situation : une expérience de propédeutique, en inculquant les bases du français à un rythme accéléré durant la première année scolaire. Au cours du reportage, nous entendrons également le témoignage d'une jeune femme écrivain, Leïla Houari, auteur des livres "Zeida de nulle part" et "Quand tu verras la mer". Deuxième document : "L'école internationale" Un reportage de Denis Rousseau et André Chandelle. Multiraciale et multilingue, l'apprentissage se fait dans une autre langue que la langue maternelle des élèves. Le rythme de l'apprentissage et son évaluation se font "à la carte", à condition d'arriver au niveau requis, en fin d'études, pour obtenir le Baccalauréat international. Un enseignement reconnu partout dans le monde... 40% des élèves inscrits à l'école internationale sont Américains. Sur les 60% restant, de nombreux Japonais. En tout, 58 nationalités. Cette école autonome, où les professeurs nombreux et présents 38 heures par semaine diffusent un enseignement individualisé, ne trouve pas d'équivalent dans l'enseignement belge. Chaque étudiant évolue selon son rythme et gère son temps de travail comme il l'entend. Il peut, s'il en est capable, terminer son programme de l'année en 6 mois et profiter des 6 mois suivants pour perfectionner certaines branches ou pour combiner des études parallèles. Système efficace ? Les résultats sont là pour le prouver : 87% des étudiants diplômés réussissent leur première année d'université. Un enseignement pour privilégiés dira-t-on, mais, calculs à l'appui, le "minerval" à payer n'équivaudrait-il pas à ce que coûte au contribuable un élève dans l'enseignement traditionnel ?